by Quakers Family

by Quakers Family Carlin

Carlin

la luxation de la rotule

 
La rotule est un os de forme triangulaire, placée pointe vers le bas, qui assure les mouvements du genou, permettant ainsi de plier ou replier la jambe. En cas de luxation, elle quitte la trochlée fémorale, interdisant le repli du membre et occasionnant le boitillement du chien.

La luxation de rotule est une affection orthopédique fréquente dans certaines races.

La luxation peut être médiale (plus fréquemment chez les chiens de petite taille), congénitale, plus fréquente chez les femelles et probablement héréditaire selon une hérédité polygénique.

La seconde forme est dite « latérale » touche les races moyennes et grandes. Si la luxation latérale est pas congénitale, elle est très probablement héréditaire.

Les signes cliniques :

Les signes cliniques dépendent de l'importance de la luxation. Ils peuvent aller d'une simple boiterie, une résistance au saut, à une suppression totale de l'appui sur le membre atteint.

Le dépistage :

Le Carlin est concernée par la luxation de rotule, son dépistage est donc conseillé.

Ce dernier consiste en un examen orthopédique qui peut être réalisé sur un animal vigile ou sous sédation en cas d'examen difficile. Le vétérinaire va palper la position de la rotule dans la trochlée et ce dans plusieurs positions (flexion, extension, adduction et abduction, sur un chien debout et couché).

Dans un premier temps, il est utile de savoir si le chien s'est déjà plaint ou a déjà manifesté des épisodes deboiterie au niveau du genou. Le praticien va alors examiner si la rotule est correctement positionnée et si elle se luxe, et ce à droite et à gauche, pour cette première manipulation le chien doit être debout.

Ensuite le chien est allongé sur le côté et est examiné bilatéralement, le vétérinaire va alors se poser quelquesquestions : la rotule est elle bien dans la trochlée ? Peut elle se luxer de façon manuelle ? Peut on luxer la rotule par la simple rotation du tibia ? Des bruits sont ils observés lors de la manipulation ? Le chien est il tendu lors de l'examen ?

Il établit alors l'impossibilité de déplacer la rotule (le résultat est alors « stade 0 » ou la présence de luxationpatellaire qui sera différenciée en 4 stades de 1 à 4 :

Stade 0 : la rotule ne peut être luxée ni à la palpation ni à la manipulation du grasset : pas de luxation (ce stade n'est pas forcément à inclure dans la grille concernant les degrés de luxation)

Stade I : La rotule peut être luxée manuellement mais reprend sa position normale quand elle est relâchée. Problème fonctionnel absent ou mineur.

Stade II : La rotule se luxe lorsque le grasset est fléchi ou par manipulation, elle reste luxée jusqu' à l'extension du grasset ou repositionnement manuel. Problème fonctionnel mineur.

Stade III : La rotule est luxée en permanence. La luxation peut être réduite manuellement mais la rotule se luxe de nouveau dès que l'on relâche la pression. Déformations osseuses fréquentes. Déplacement membre à l'appui avec grasset semi fléchi et jarret dévié vers l'extérieur.

Stade IV : Luxation permanente et irréductible manuellement. Déformations osseuses systématiques.

Si luxation de stade IV unilatérale, déplacement membre soustrait de l'appui (flexion importante du grasset). Si luxation bilatérale, déplacement très difficile, parfois appui exclusif sur les membres antérieurs.

L'examen radiologique ne représente pas de réel intérêt car les signes radiologiques sont retrouvés pour des stades de luxation avancés.

L'âge du dépistage peut avoir son importance : On peut avoir un première idée (si la luxation est présente) vers 2 mois, mais si la luxation est absente à cet âge, elle est susceptible de s'installer plus tardivement (généralement vers 6-8 mois). Parfois l'apparition est encore plus tardive, quoi que ce cas de figure soit assez rare, notamment pour les luxations bilatérales .

Le stade de la luxation est susceptible d'évoluer : une luxation de stade II peut, après un certain temps, si elle n'est pas traitée (= opérée), évoluer vers un stade II, voire III. Cette évolution n'est toutefois pas systématique. Enfin il n'y a pas d'amélioration spontanée possible (un stage III ne peut pas redevenir un stade I p.ex). Cette affection suivant son degré atteinte peut nécessiter une intervention chirurgicale afin de soulager le chien et lui permettre d'avoir une vie normale et sans souffrance.

Le traitement :

La plupart du temps on a recours à un traitement conservateur moins invasif, qui consiste en la mise eu repos du chien (afin de prévenir une rupture des ligaments croisés) d'une part et d'autre part on peut mettre en place un traitement pour prévenir l'apparition d'arthrose qui est une des complications de cette pathologie. Le traitement chirurgical quant à lui vise à stabiliser l'articulation afin d'éviter toute complication, il peut être réalisé de différentes façon :

- par un simple creusement de la trochlée fémorale afin que rotule s'emboîte mieux dedans et que l'articulation soit plus stable.

- par un creusement de la trochlée auquel on associe une transposition de muscles : ceci consiste à prendre un morceau de muscle et à le fixer au niveau de l'articulation pour la stabiliser.

- par un creusement de la trochlée auquel on associe la transposition de la crête tibiale cette fois. Ceci consiste à prendre cette fois un morceau d'os du tibia pour stabiliser l'articulation.

L'affection étant supposée héréditaire il est conseillé d'écarter les animaux atteints de la reproduction tout comme on le ferait avec la dysplasie coxo-fémorale ou certaines tares oculaires.